1er repas

Louise regarda Hortense, en voyant bien que les deux jeunes filles étaient sur la même longueur d'ondes.

- Oui , nous avons eu de la chance d'arriver en même temps.
Enfin presque . Nous nous devons d'aider les autres !

Et Louise envoya un clin d'oeil à son amie.

Horetnse remarqua la mine triste de son amie Perle, et lui fit signe de venir s'assoir à son côté.

-Que vous arrive-t-il, Perle ?

- Mme De Conquet a découvert les lettres!

Hortense perdit son sourire.

-Mince ! Et elle les a lues ?

Cette fois-ci, elle n'était pas sûre de pouvoir faire quelque chose. C'était contraire au règlement et le roi se rangerai du côté de Mme.

Henriette, située au bout de la table de Perle et Hortense, entendit la nouvelle de Perle :

- Perle, il est plus que temps de faire quelque chose pour vous. Je ne voudrais pas que vous subissiez une terrible senction, comme cela est arrivé à beaucoup de filles vous précédents. Avez-vous déjà vu le jeune homme en question depuis la lettre ?

- Non. Mais on peut peut être croire que ce n'est pas pour moi car mon frère me nomme "chère sœur"

-Il y a peu de chances. Les maîtresses sont très perspicaces, et si elle vous a vue rôder autours de l'endroit où est la lettre...

Elle laissa sa phrase en suspens. Si la maîtresse en parlait à Mme de Maintenon, Perle risquait gros.

Après un long silence, Henriette s'avança à dire :

- Bon, Perle, vu votre situation déjà mal en point, le mieux est de prendre le risque de revoir votre aimé et d'en discuter avec lui... Ou d'envoyer quelqu'un pour le rencontrer afin de brouiller les pistes. Les bleues ont une semaine de repos car notre maîtresse est malade. Si vous le désirez, Marie-Margherite et moi pouvons essayer de rencontrer votre aimé...

Henriette se retourna vers Marie-Margherite.

Margherite dit:
"Notre maîtresse est,elle aussi,malade.Nous n' avons qu'à y aller ensemble !"

Louise écoutais attentivement ses amies en train de converser ...

- Quelle histoire dites moi ... Le mieux selon moi, est d'aller voir ce jeune homme ...
Et si certaines demoiselles peuvent essayer de faire quelque chose en ce qui concerne la maîtresse.. ce n'est pas de trop aussi !

Louise souria ... Tout n'était pas perdu ...

- Et bien, Louise, revenez parmi nous ! Pourquoi ce sourire angélique, ma très chère Louise ?

- Mais je n'aime personne ! C'est mon frère qui m'envoie ses lettres. Pour les maîtresse, j'ai une solution très simple mais qui me regarde. Merci pour votre soutien.
Elle se tût bien vite : une maîtresse les regardaient bizarrement.

Louise apercut les maitresses et ajouta à voix basse.

- Même quand tout nous semble impossible il y a une solution ..
Nous allons trouver !

Perle fit croire qu'elle ne sentait pas bien et, après quelques instant revint à table :
-Je n'ai pas réussi! Je suis convoquée chez Mme après ce repas...

J'entrais dans le réfectoire, et m'asseyais près de Louise et Hortense.
Une autre fille était assises avec elles.
Elle m'avait l'air bien triste .
Je questionnai Hortense du regard, et pris un cuillère de soupe.
Elle était flotteuse, sans goût, mais tant la faim me tiraillait le ventre, je fini le bol sans demander mon reste.

Je pris place avec mes camarades, non sans adresser un petit signe et un souris à Carmélide .
Je fut très heureuse de voir qu'elle avait de nouvelles amies !
Je lui jetai un regard hébété, voulant savoir ce qu'elle pensait de ma décision.
Elle hocha la tête, en souriant.
Je fut soulagée, car j'avais prévu autre chose . . .
Après la prière récitée à la va vite, je sortir de mon jupon un morceau de papier et une aiguille.
Je tentais d'écrire ces quelques mots :

Mon cher Gustave,
Je ne vous ai point oublié, et je me languit de vous.
Je vais bientôt avoir treize ans, et je ne pourrais attendre d'en avoir vingts pour vous épouser.
Je ne puit plus vivre dans cette maison, cloîtrée entre ces murs humides et oppressants.
Bien à vous,
Lise.

On ne pouvait en lire que la moitié, le reste se déchiffrais difficilement .
Je froissais le papier à chaque fois que je le cachais sous mon jupon, et je manquais de me piquer.
Lorsque je dut regagner le dortoir, j'avais à peine entamé ma soupe.
Mais la perspective de reprendre contact avec Gustave me réjouît, comme si j'avais pris un repas digne d'une roi.
Seulement, je n'avais pas penser à l'essentiel : Comment l'envoyer ?
J'avais entendu que Perle en envoyait, je devrais lui demander des renseignements via Carmélide. . .

Je dus aller manger, et je le voulais car j'avais très faim. Dieu que c'était bon et appétissant!

J'avais 11 ans et une fille qui avait à peu près mon âge, piquait une feuille avec son aiguille. Souvent je m'approchais (je suis si curieuse) pour voir.

Mais je n'arrivait à lire que la moitié. Elle écrivait à quelqu'un...mais qui ? Elle remettait souvent sa feuille sous son jupon pour éviter de se faire voir.

Je mangeais ma soupe avec délice. Je pris un peu de pain avec. Que c'était bon l'ensemble!

J'aimerais bien que quelqu'un soit mon amie. J'ai l'impression d'être perdue dans cet univers.