Second cours

Hortense lui sourit.

-Eh bien, à la première addition, j'ai trouvé 122, et à la deuxième j'ai trouvé 356 !!!! Et pour les soustractions, j'ai trouvé 18 et 458 !!!! Est-ce bon ?

-Je pense que vous devriez vous repencher sur le sujet, Hortense!!

répondit Violette sévèrement.

Le sujet est clos!!

Perle entra dans la salle de classe des jaunes avec la novice qui lui faisait visiter la maison
- Quelle salle magnifique! s'exclama-t'-elle.
- Vous faites maintenant partit de cette classe, dit la novice avec froideur tout en sortant d'une poche de sa robe un petit neux jaune, du fil et une aiguille., suivez moi jusqu'au dortoir pour que je vous enfile votre robe qui seras votre uniforme.
Perle sortit de la classe avec la novice. En elle même, elle se demandait si elle se ferais des amies.

Une novice avança dans la salle suivie d'Aurélia. Celle-ci ne pût s'empêcher de s'exclamer:
_C'est ici que j'apprendrais! Cette classe est tellement belle....
_Je vous pris de ne point parler si fort. Un cours a lieu ici, et dans ces cours, le bruit n'est pas inviter!
_Excusez-moi Mademoiselle; répondit-elle tout en regardant la maîtresse.
Cette dernière s'interrompit une nouvelle fois pour présenter la nouvelle de la classe jaune.

Oh une nouvelle ! Elle m'a l'air bien sympathique ... murmura t elle
et Louise lui décocha un sourire

Carmélide entra timidement dans la pièce .
De nombreuses élèves y étaient déjà installées.
Elle avaient put les voir lors de la coure.
Mais aujourd'hui, c'était différent. Elle avait 15 ans, et cette pièce allait devenir sa classe, et ces jeunes filles, ses camarades.
En tout cas, elle l'espérait. . .
Ses cheveux châtains étaient mal arrangés, et elle les coiffa vitement du plat de la main .

- Bonjour mademoiselle, dit elle en faisant une petite révérence à l'institutrice.

Elle jeta un coup d'oeil aux demoiselles présentent dans la classe.
Apparemment, elle n'était pas la seule nouvelle dans la classe des jaunes.

*N'ai-je pas l'air d'une souillon face à toutes ces jeunes filles ? Elles ont l'air si gracieuses !*

Elle prit place près d'elle, et adressa un souris à ses nouvelles camarades.
Elle n'en avait d'ailleurs jamais eu .

Louise était plongée dans la lecture de ce nouveau texte saint, quand une autre nouvelle frappa à la porte, et entra .
Elle la détailla, et elle était bien belle avec ses beaux cheveux chatains.
Louis avenante, la gratifia au passage d'un beau souri.
Accueillir des nouvelles à St Cyr était très enrichissant.

J'avait véritablement envie de parler, de faire connaissance avec mes camarades.
Je chuchotais à la jeune fille qui m'avait souris, tout en gardant la tête basse :

Bonjour, comment vous appelez vous ? Je suis Carmélide de Preuilly.

Louise la regarda, intriguée.
J'étais étonnée , mais me présente à mon tour .

Bonjour, je me nomme Louise de Maisonblanche.
Bienvenue parmi nous !

Je lui adressais mon plus beau souris, heureuse d'être si bien accueillie

Il est vrai que j'appréhendais fort d'entrer dans la classe jaune, surtout lorsque je vous voyais, si soudées ! votre groupe me paraissais fermé, pourrais-je me joindre à vous ?

Je rougit en me rendant compte que j'avais été par trop direct.

Hortense était, elle aussi, plongée dans le nouveau texte qu'on leur avait distribué. Ce jourd'hui, beaucoup de nouvelles élèves arrivèrent, et elle en fut ravie. Cela les changerait de leur habituelle monotonie. Peut-être tout redeviendrait-il comme auparavant, quand elles-mêmes étaient arrivées à St-Cyr ? Eles étaient tellement heureuses et soudées, à cette époque-là. Mais depuis quelques temps, elles s'ennuyaient, et les caractères de chacunes changeaient. Néanmoins elles étaient toujours aussi amies, et rien ne pourrait changer cela.
Elle se tourna vers la dernière venue qui, contrairement à toutes les jeunes filles présentes, était décoiffée et moins bien habillée. Mais cela ne gênait pas Hortense. Elle avait beau être une proche de Sa Majesté, elle ne s'arrêtait pas à l'apparence extérieure. Elle lui sourit donc, et écouta distraitement la conversation. Elle rit doucement en l'entendant demander si elle pourrait faire partie de leur groupe. Elle "s'invita" dans la conversation.

-Vous savez, notre "groupe", comme vous dîtes, est très fermé, effectivement. Mais rien ne nous empeche d'accepter de nouvelles amies. Tout dépend de comment l'on s'entend toutes avec vous. Mais pour l'instant, rien ne m'empeche de dire que vous êtes la bienvenue parmis nous !

Elle adressa un petit clin d'oeil à Louise, et sourit de nouveau à Carmélide, sachant que de toutes façons l'institutrice ne la coupait jamais lorsqu'elle parlait. Cette fois encore, elle se contenta de froncer le sourcil. Puis Hortense fit semblant de replonger dans sa lecture, attendant la réponse de la nouvelle arrivante.

La jeune fille, qui, selon ma mémoire, avait pour prénom Hortense, m'adressa la parole. J'en fut fort heureuse, car elle m'annonçait de bonnes nouvelles.

Merci beaucoup, cela me fait chaud au coeur de discuter avec vous ! Il est vrai que, jusqu'à présent, je n'avais qu'une seule amie. Mais quelle amie ! Lise de Saligny, vous la connaissez peut être. Je viens de Bretagne, je me plis assez facilement au règlement, mais depuis quelques temps la liberté m'est devenue indispensable. Surtout depuis que Lise projette de s'enfuir ! Ho, excusez moi de vous donnez pareille image de moi,
dis-je en me souvenant que ma coiffe était mal placé et mes cheveux en pagaille.

Je lui souris, et replongeait dans le texte que l'on nous avait distribué, faisant mine de le lire.
En vérité, j'écoutais le chant des oiseaux, qui me disait que la liberté nous était accessible, à toutes.

Louise rendit ce fameux clin d'oeil à Hortense.

Nous serions ravies d'accueillir des nouvelles venues dans notre groupe ! répondit - elle.

Je me plongeais à nouveau dans ce texte saint, et m'apparut qu'il eut quelques paroles chantées et des choeurs, ce qui remplit mon coeur de joie !
Je fis de suite un énorme souri, en pensant à l'apprentissage de ce nouveau chant !

Il y a du chant... murmurais-je

Du chant ? Cela promet d'être amusant ! Enfin autre chose que de la lecture. Goûtez vous le chant ? Vu votre regard, vous devez énormément aimer ça !

L'institutrice me jeta un regard de réprimande, mais il ne me sembla pas qu'elle désaprouvait nos petites discussions. J'attendis alors la réponse de Louise en souriant, et même, avec un petit gloussement intérieur.

C'est merveilleux ce que vous me contez là ! J'ai hâte de vous entendre ! dis-je, tout souris.

Je soupirais.
Quand aillais-je enfin sortir d'ici ? La coure n'était que dans quelques minutes, mais quelles minutes ! Sans la présence de Louise et Hortense, je mourrais d'ennui.

Dans combien de temps sortirons nous dehors ? osais-je enfin demander à mon interlocutrice.

Je suis fort aise que vous vous en soyez remise ! Dans quelques instant vous dites ? Ho, je ne tient plus ! Depuis quelques jours j'ai besoin de courir, de jouer, d'avoir le sentiment de m'évader . . . Et il faut aussi que j'aille demander à Lise des nouvelles de son galant . . . Comme tout cela est excitant, un peu de piment dans ma vie ! Maintenant, les sorties nocturnes me sont devenues indispensable . . . Serez vous de la prochaine ? demandais-je en m'imaginant déjà dehors .

Hortense écoutait la conversation des jeunes filles, et sourit lorsque l'on parla de la maitresse.

-Ne vous inquiétez pas, tant que je suis dans la conversation, elle ne dira rien !

Puis elle rit, se souvenant des moments où elle était traitée au même titre que les autres. Elle préférait ce temps-là, car depuis qu'elle avait apprit qu'elle était une proche du roi, les choses avaient changé, et son entourage aussi. Seules certaines jeunes filles étaient restées les mêmes.

-Oh Louise, quel bonheur ce sera, de vous entendre enfin chanter ! Les messes sont mornes, sans vous, et vous avez manqué à tout le monde !

Cela faisait longtemps que Louise n'avait pû chanter, et même les maitresses semblaient moins attentives aux cérémonies.
Quant à la récréation...

-Vous savez, les récréations ne sont plus ce qu'elles étaient, certes nous pouvons discuter, mais pas de tout, et les maitresses nous surveillent de très près... Ceci dit, c'est tout de même un grand moment de plaisir. Mais ce n'est pas là que nous discutons le plus...

Elle baissa la voix sur la dernière phrase et regarda Louise et ses compagnes d'un air entendu. Les conversations du soir étaient de loin les plus interresantes.

Oui les récréations ont bien changées je vous l'accorde...
On ne discute vraiment que la nuit venue !
C'est amusant !

Elle riait , en effet, les discussions aux clair de lune sur le lit d'une de ses camarades étaient les meilleures, et de loin...
Elle la regarda soudain, troublée ..

Merci , j'attend ce moment avec impatience...
Quoique pour tout vous dire, ce moment de flottement dû à ma maladie m'a été bénéfique...
Mais je vous conterai tout ce soir même , en comité...

Je vois Hortense, que vous aussi, vous devez être quelqu'un de spécial . . . Je fit un clin d'oeil à Louise. Oui, il est certain que rien ne remplace les discussion du soir ! Depuis un moment, je fait des soties nocturnes . . . Et j'y ai d'ailleurs croisé le bonheur . . . Il a de splendides yeux verts ! Je gloussais. Et croyez moi, je compte bien en apprendre un peu plus sur ce jeune homme mystérieux . . .

A cette pensée, je me sentais plongée dans le bonheur, et une douce sensation m'envahie, suivie de frissons . . .

Lise a déposer sa lettre sur le portail, je me demande bien ce qu'elle va devenir . . . Personne ne viendras la prendre ! Que j'ai hâte d'y retourner !

HS : Il serait peut être temps d'ouvrir un autre sujet, non ?