Balade nocturne

-Elle est lourde ! Hortence venez nous aider .

Je n'arrivais pas à dormir. Je sorti de mon lit, enfilais ma tenue St Cyrienne et quittais le dortoir à pas feutrés . . .
Que c'était excitant !! J'aurais tant aimé partager ce moment avec Carmélide !
une légère brise balaya mon visage, et je souris.
J'avais la sensation d'être libre.

Ho !

Je m'étouffais un cri, car je venais d'apercevoir des ombres noirs rentrer au dortoirs . Elles m'avait l'air plus grandes que moi. Sans doutes des jeunes filles de la classe des jaunes. Carmélide y en était elle ? Cette pensée me fit chaud au coeur, me disant qu'elle goûtait les même plaisir que moi !
Je courais, j'essayais même d'escalader un arbre !
Vaincu par le froid et la fatigue, je rentrais sans bruit dans mon dortoir . . .

J'arrivais dans les jardins .
C'était sans doute ici que Lise m'avait donné rendez vous !
Je scrutait les environs.
Comment allait elle me reconnaître ?
On ne voyais rien en pleine nuit.
J'arrachais un ruban au bas de ma robe, et je le plaçais sur un bosquet près de la porte d'où j'étais sorti .
Je n'avais plus qu'a prier pour qu'elle le voit et comprenne sa signification.
Soudain, une silhouette se faufila. J'aurais reconnu cette grâce naturelle entre toutes.
Lise !
Je courait dans sa direction et la serrais dans mes bras . Elle se crispa. Et si je m'était trompée ? Le doute m'envahit .

Je me faufilais entre les buissons.
Un ruban tomba à mon côté, un ruban jaune.
Etait il arriver malheur à Carmélide ?
Au loin, j'apercevait des formes se mouvoir .
Et elles se rapprochaient en courant !!
Je put nettement distinguer une forme humaine.
Elle me serra avec effusion, puis se ralacha .

Ca . . . Carmélide ? Reussis-je à bredouiller

Je crus sentir son souris dans le noir, et je le lui rendit.

J'ai quelque chose à vous dire, Carmélide.
Je . . .

Le moment me semblait plutôt mal choisi. Je n'oserait pas affronter sa réaction. je n'avais pas cet aplomb.

Je . . . J'ai aperçus une surveillante dans le couloir, à l'instant, il vaudrait mieux pour nous de rentrer.

Elle acquiesca sans un bruit, et je m'en voulu de conter une pareille fable à mon amie .

• • • 

J'allais déposer mon billet doux entre la porte et le buisson, quand un homme, autre que celui pour lequel mon coeur battait, s'approcha du portail.

- Bonsoir mademoiselle, vous avez un bien jolie minois . . . Vous vivez dans la maison d'éducation royale de St Cyr, à ce que je vois.

Je fit une mine dégoûtée. Cette homme était grand, carré, aux jambes fines, au long menton, à l'air et à la voix arrogante. Et de quel droit osait il me parler comme ceci ? Si je n'avais pas appris les bonnes manières, je lui aurais craché à la figure !
Je me mordis la lèvre et fit mine de ne pas le voir.

- Et bien, vous n'êtes pas très bavarde ! Savez vous que je suis le compte Von Barkis, et que je cherche une femme ?

Cette fois, mon sang ne fit qu'un tour, et oubliant tout ce que j'avais appris à St Cyr, je dit :

- Ecoutez moi bien, Monsieur le comte du champ d'à côté, ce que vous me dites là ne m'intéresse absolument pas, et si vous cherchez une femme, vous vous êtes trompé d'endroit !

Un rit sonore sortir de sa gorge

- Ha, vous êtes une rebelle ! J'aime les rebelles, et j'aimerais beaucoup que vous soyez mon épouse. Avec un tempérament pareil, ma propriété sera bien entretenu, aucune tache ne vous resistera ! Je ferais ma demande à Mme de Maintenon dès que j'en aurais le temps.

Je cru que j'allais vomir. Mes mains tremblait, et le plis destiné à Henry tomba dans le buisson.

- Jamais ! Plutôt mourir que d'épouser un comte laid et imbu de lui même, sans aucune considération pour les femmes, exactement comme vous !

Et je parti en courant, les larmes aux yeux, sachant que mon destin était tout tracé . . .





le comte Von Barkis et grandement inspiré de Lord Barkis des noces funèbres comme ça, pour ceux qui connaisse ça vous donne une idée du perso, et puis vous pouvez aller voir sa vielle tête sur le net ^^