Dortoir des Jaunes

-A quoi pensiez-vous, Margherite ?

La scène était troublante pour une nouvelle venue, mais Hortense et les autres filles devaient à tous prix trouver une solution.

"Une visite à Versaille.J' ai entendue dire qu'une épidémie s' est répandut du côté des maîtresses.N' est-ce pas vous,Perle qui êtes allez l' annoncer aux bleus ?"

Louise regarda tour à tour ses camarades ne sachant que faire.

- Ma chère Eleonore ... calmer vos pleurs je n'aime pas vous voir dans cet état...
Je suis sûre que si nous agissons ensemble nous allons trouver une solution !
Retrouvez moi ce joli souris ...

Louise essayais de la calmer en même temps d'un réconfort sur son épaule ...

- Pour ce qui est de Louis-Henry, nous ne pouvons pas allez le chercher nous même... Personne ne connaîtrais une personne qui pourrais le faire à notre place ?
Ce serait plus aisé..

Eléonore sourit à travers ses larmes et se jeta aux cous de ses amies:
-Gracias,gracias,mi amigas,...
Reprenant son français et contenant son émotion,elle répondit:
-Merci,Louise,pour Louis-Henry(hj:je crois qu'en vrai ça s'écrit avec un i mais c'est plus stylé comme ça!).Oui,il faut que je le retrouve dit-elle d'un ton déterminé,
Elle baissa la voix:
-Y mi hermano tambien...
Elle sourit à toutes et regarda la jeune fille discrète qui se tenait au fond du dortoir.
Comment s'appellait-elle déjà?Rose?Angélique?Marianne?...Perle?Ah.Oui.Voilà:Perle.

Lorsque j'entrait dans le dortoir, une ambiance lourde planait .
Qu'avait il bien put se passer ?
J'aperçut une jeune fille aux yeux rougit, mais un sourire illumina soudain son visage .

Tant mieux, pensais-je .

Je me laissai tomber sur mon lit, d'épuisement.
Ha, je n'arriverais sans doute pas à me faire des amies, si je n'y mettais pas un peu du mien .
Elles formaient déjà un petit groupe, et il me semblait que tenter d'y entrer serais mal vu.
Et toujours pas de nouvelles de Lise !
Je me déshabillais et passait ma chemise vitement, avant de glisser sous les draps.

Je n'arriverais pas à dormir . Je vais attendre patiemment demain matin.

Et sans que je sache pourquoi, des larmes silencieuses coulèrent sur mes joues.

Louise était posée sur un lit de l'une de ses camarades, comme à l'habitude.
Elles discutaient du dernier texte saint vu en cours, et bien sûr de la future venue de Marguerite, qui allait livrer aux Colombes les derniers potins de Versailles !

J'ai hâte d'entendre les derniers potins de la cour... Même si en savoir trop sur le Roi me gêne.. dit-elle en rougissant presque..

Louise se retourna , vit entrer la nouvelle qui se jeta sur son lit et se coucha.
Dommage, j'aurais bien été lui parler...

Je me retournais sur ma couche
Une jeune fille, à l'apparence angélique dit

"J'ai hâte d'entendre les derniers potins de la cour... Même si en savoir trop sur le Roi me gêne.."

On parlais de la cour ? je me relevais d'un bond .

Ho, la cour ! j'aimerais tellement y aller !

Un instant, je me voyais dans de belles robes, parader au bras d'un gentilhomme . . . mais aller à la cour, signifiait abandonner Lise. À moins qu'elle vienne avec moi . . .
Je chassais ces pensées d'un geste de la main, et adressait un souris à la jeune fille, l'incitant à continuer . Peut être serait elle ma première amie ?

J'aperçus la jeune nouvelle fraîchement arrivée se relever et m'écouter.
Elle souria et m'incita à continuer .

Pour tout vous expliquer, la jeune nièce de Mme de Maintenon vient souvent nous rendre visite et nous conter les exploits de la cour ...
D'un côté nous vivons sa vie par procuration ajouta-elle avec un joli souri

J'espère que votre première journée parmi nous c'est bien passée...

Un rayon de lune éclaira le visage de mon interlocutrice. C'était Louise de Maisonblanche !

Vous être décidément bien aimable avec moi, ce qui me ravie !
J'ai hâte d'entendre ses récits à mon tour !
À quel avenir aspirez vous ?
Pour ma part, je ne sais point.
J'aimerais aller à la cour, et en même temps retrouver ma liberté en Bretagne, et d'un autre côté, je m'en voudrais de fuir St Cyr, et j'abandonnerais Lise, ma chère amie !

Il me semblait avoir parler un peu trop fort, car j'entendit la surveillante grogner au fond du dortoir . . .

Je tâche de vous rendre la vie la plus facile avec nous ...

Je l'écoutais à mon tour et sourit.

Oui je comprend c'est un dilemme assez dur auquel nous sommes toutes confrontée il me semble...

Je me permis donc quelques secrets la voyant digne de confiance.

A vrai dire, je viens d'apprendre sous peu l'identité de mon Père, et mon but est de découvrir qui est à ma mère..
Mais à St Cyr, tout cela est bien dur !

Louise se livrais à moi, j'en fut fort heureuse, et, à mon tour, je lui livrais mes tourments et mes secrets . . .

L'identité de votre père ? Sans vouloir vous offenser, qui est ce ?
J'ai moi même reçus un billet de mon amie, Lise, il y à peu, m'annonçant qu'elle désirais fuir et retrouver son galant ! Il est vrai, que l'amour me fait rêver, ainsi que toutes les richesses de la cour . . . je rougis. Il y a à peine une heure, au souper, elle était, il me semble, en train de piquer un mot avec une aiguille, pour Gustave, ce même homme dont je vous parlais à l'instant. Je crains qu'elle ne se fasse prendre, et n'ayant aucune messagère ni moyen de faire parvenir ce mot . . . Elle est perdu, et tout ses espoirs risques de s'écrouler !

La révélation de Louise me choqua, pas dans le mauvais sens, mais il faut dire que cela me fit un réel choc !

Je suis vraiment très heureuse pour vous ! Notre Roi est bon, et je suis sûr qu'il se fera un plaisir de vous en dire plus sur votre mère, à moins que . . .

Je m'arrêtais un instant, pour reprendre :

Oui, c'est bien ce que je crains pour elle . . . Le Roi, votre père, osais-je dire en souriant, ne nous appelles pas ses Colombes pour rien . . . Nous sommes considérées comme des être pures. Mais pour moi, l'amour est un noble sentiment ! J'ai entendu dire qu'Eleonore échangeait des lettres en les déposant sur le portail, pour que son galant vienne les prendre . N'avez vous pas une idée pour Lise ? A moins qu'elle n'attende que l'on doive écrire des lettres à nos familles, mais je ne crois pas qu'elle sera aussi patiente . . . D'ailleurs, quand devrons nous communiquer à nos familles ?

Je soupirais.

Oui, moi aussi j'attends . . . A moins qu'un vieux baron tout bossu et véreux ne vienne m'épouser avant !

Cette pensé me fit légèrement glousser, mais intérieurement, j'avais peur que cela se produise . . .

C'est assez choquant pour moi ... Avoir un père tel que lui me ravi , mais je ne serais jamais vraiment reconnue ...
Je cherche à savoir qui est ma mère par dessus tout maintenant..

Elle n'était pas étonnée de cette réaction, et attendais celles de ses autres camarades quand elle allait lui annoncer la "nouvelle"

Oui je ne sais comment faire.
Je n'ai moi même jamais eu de galant, mais la barrière reste le seul moyen possible, les courriers à la famille pouvant être lus.

Elle la regarda .

Nous avons le droit d'écrire aux familles une fois par mois il me semble, mais je ne sais pas du tout, je n'ai pas de famille à qui écrire à vrai dire...

Elle soupira à l'idée que sa famille se reconstituais mais qu'elle ne pouvais toujours pas l'afficher au grand jour hélas...

Oui c'est notre hantise à toutes de partir au bras d'un baron bossu et laid.
Si cela arrive, je prendrais le voile sans tarder je pense...

J'espère de tout coeur que vous éluciderez ce mystère, et pour Lise, je ne m'inquiète de ce côté : elle a codé sa lettre. Il vous suffit de lire une ligne sur deux pour découvrir un message d'amour ! Et bien, je vous laisse, je vais me reposer.

À ces mots, je m'allongeais et tirais mes rideaux.

Le lendemain soir (ba oui, il s'en ai passé des choses ! faut qu'elle les lui raconte !)

Ho, Louise, quelle bonheur ! Vous ne devinerez pas ce qui m'arrive ! dis je en courant vers mon amie, Je suis retournée au portail, et je l'ai revu, lui ! Il est si charmant ! Il m'a d'ailleurs donné la réponse de Gustave, et un billet, pour moi . . . Que j'ai hâte de l'ouvrir ! Mais je n'ose pas . . Ho, qu'en pensez vous , Louise !

HJ : les filles, ça fait pas un peu bizarre que vous vous rencontriez deux fois pour la première fois ? Vaudrait peut-être mieux faire comme si on s'était rencontrées en cours la veille, non ? Parce que là on va avoir du mal à avoir une histoire suivie... =S

Hortense arriva dans le dortoir, exténuée par la journée qu'elle avait passée à Versailles. Elle allait se laisser tomber sur sa couche quand elle entendit ses amies discuter. Elle les rejoignit et s'assit sur le lit de Louise.

-Que se passe-t-il ?

Demanda-t-elle, étouffant un baillement. A chaque fois, elle était confrontée au même dilemne. Aller à Versailles et voir tous ses amis, sa chère mère, le Roi et les gens qu'elle aime, ou éviter le brouhaha et la mauvaise ambiance de Versailles ? Jusqu'à maintenant elle avait choisit d'y aller quand Sa Majesté le lui proposait, mais à chaque fois qu'elle rentrait elle avait du mal à suivre les conversations. Mais elle savait que beaucoup de jeunes filles aimeraient être à sa place, c'est pourquoi elle n'en parlait jamais. Seule Louise était au courant, car Hortense lui donnait toujours des nouvelles du Roi.

hJ : Bah ca fait comme la nuit suivant en fait !

Je m'en vais me coucher aussi ..

[ Nuit suivante , nuit du retour d'Hortense.. ]

Louise arriva, après sa longue journée partagée en cours de chant, un peu de violon, les cours, et son aide à l'infirmerie...
Elle arriva exténuée près de son lit quand Carmélide vint à sa rencontre.
Elle l'écoutait attentivement ..

C'est magnifique ce qui vous arrive là !
Lisez votre missive tranquillement dans votre lit cesoir, de voir ce qu'il en retourne !
Peut être est il épris de vous ?

Cette histoire me faisait sourire...

Je suis heureuse pour vous !

Hortense arriva juste après l'arrivée de Carmélide et Louise fut très heureuse car cela faisait quelques jours qu'elle nous avait quittés pour Versailles et le Roi ...

Oh Hortense, quelle joie de vous revoir !
Notre nouvelle camarade, Carmélide me conte ses aventures journalières...

Elle la regarda, intriguée...

Et vous , votre mère se porte bien ?
Et... Le Roi ?

Hortense entra. J'étais très heureuse de la revoir ! Je lui souris .
Elle revenait de Versailles, apparement, pour voir sa mère . . . Elle aussi devait avoir des relations avec des hauts personnages de la coure !
Je n'osai pas intervenir et caressait le doux papier. Je l'ouvrit . . .

Chère demoiselle,
Lorsque je suis passé, l'autre soir, devant St Cyr,
Je vous ai vu, vous.
Depuis cet instant, je n'ai rêver que de vous revoir.
Vous avez illuminé mon coeur, et sans vous, Carmélide, je ne suis plus que la moitié de moi même.
Peut être que vous me jugerez trop direct, ce que je comprendrais fort bien.
Je suis au service du Roi, et j'aurais grand plaisir à vous montrez toutes les beautés du château de Versailles, ainsi que ses curiosités .
Si vous désirez me répondre, ou même m'exprimer votre refus, déposer votre plis entre le portail et le petit buisson.
Henry de Noireterre.

Je poussais un cris de joie, et mis vitement ma main sur ma bouche.
J'avais très chaud, et un sentiment étrange m'envahit .

Lo. . . Louise, Hortense, regardez ça !

Je leur passait mon billet doux.

Je vis Carmélide se plongeait dans la lecture de son billet, attendit qu'elle réagisse, et en la voyant éclater de joie, en conclus que c'était une bonne nouvelle.

J'attrapais donc au passage le fameux billet et le lus rapidement !

Ma chère vous voilà bien chanceuse ! Un galant rien que pour vous !

Je ris, de bon coeur.

Je ris avec Louise de sa bonne répartie

Quelle bonheur, j'ai envie de chanter, de danser ! Mais, revenons en à vous Hortense, je vous ai coupé dans mon élan de joie !

Je n'avais jamais été aussi heureuse, et j'avait grande hâte de revoir Henry.

Je ris de tant d'enthousiasme ...

Je me fixais vers Hortense.

Racontez nous tout , ma chère amie...
Je vous conterai mes aventures juste après...