Réconfort dans les livres

-Oh.
Eléonore soupira.
-Ce n'est pas lui alors.
Un sanglot se format au fond de sa gorge mais elle ravala ses larmes pour garder sa fierté.
-Pero gracias,acheva-t-elle en essayant de sourire.

- Oubliez cela et refaites votre coiffe : elle est de travers.
Perle aida la jeune fille, puis, son livre de prière sous la main, elle se dirigea vers la sortie.

-Oh non!s'exclama Eléonore.
Avec l'aide de Perle,elle remit la coiffe.
-Merci beaucoup,elle sourit.
L'espagnole suivit sa compagne vers la sortie,les yeux vitreux.

- Vous avez mauvaise mine. Je vous conseille d'aller à l'infirmerie...

-Non,retorqua Eléonore d'une voix sans appel.
Il fallait absolument éviter les questions.
-Et vous euh sinon,vous...vous allez bien?continua t-elle maladroitement.

Henriette errait dans les couloirs à la recherche de Marie-Margherite quand elle trouva Eléonore :

- Eléonore, vous allez bien ? Vous me semblez bien pâle et faible... Qu'y a-t-il ?

Margherite arriva alors et dit:
"Vous devriez nous dire se qu'il ne va pas,cela vous soulagera."

- Aaaah, Marie-Margherite, vous voilà ! Je m'inquiétais pour vous !

Et chuchota :

- Où étiez-vous pendant tout ce temps ? Vous aussi vous devriez tout me raconter...

Perle vit les deux bleues arrivées et devant les questions qui, elle le voyait, préoccupait sa compagne, dit que Eléhonore était fathigué par la journée et qu'elle devrait d'ailleurs prendre le lit ou, dit-elle plus bas, se confiée à quequlqu'un en qui la confiance régnait pour elle. Après ses mots, Perle dût se retirée pour allée chez Madame.
-Au revoir, medemoiselles. Je suis à regret de vous quitter.

Je pénétrais dans la bibliothèque .
Elle me paraîssait si imposante avec tout ces livres !!
J'allais pouvoir faire mine de rechercher quelque chose dans les livres, et écrire une lettre au propre.
Sachant que nos lettres étaient lut par la police du roi, j'allais devoir rusé . . .
Pourvu que Gustave sache lire entre les lignes !
Après deux bonnes heures de patience, j'obtint ce résultat :

Mon oncle,
Gustave,
Je vous écrit car
Je ne puis
rentrer, comme vous me le demander. Je me dois de
rester loin de vous.
La fièvre a fait son apparition, et je crois que
je me meurs,
mais la soeur apothicaire s'occupe bien de moi.
De ne point vous voir
me laisse à penser qu'il vous est arrivé malheur.
Répondez moi vite,
et embrassez pour moi
votre soupirante,
Lise.

Vu la curieuse disposition du texte, il se devra de comprendre qu'il doit lire une ligne sur deux, en commençant par "Gustave".
Ce qui donne tout à fait autre chose !

Gustave,
Je ne puis demeurer loin de vous.
Je me meurs de ne point vous voir,
Répondez moi vite,
Votre soupirante,
Lise.

Cette nuit, j'irais la déposer sur le portail, là où les compagnes de classe de Carmélide en faisait de même . . .

Lorsque j'entrais, j'aperçus Lise !
Quelle surprise de la voir !
Que faisait elle ?
Certainement pas une recherche, elle devait plutôt écrire une lettre . . .
Encore une lettre . . . A son galant ! Sans aucun doute, puisqu'elle n'avais plus de famille, à part sa mère . . . Et sa mère qu'était elle devenue ? Après tout, je me trompais peut être.
Je m'approchais un peu plus, jusqu'à m'assoir à ses côté.
Je lui souris, puis elle me tandis le papier.
Ce que j'y lis je surpris, car Gustave n'était point son oncle, et je ne voyais point l'intérêt de lui écrire tout ceci !
Elle me fit mine de lire une ligne sur deux.
Je compris tout de suite mieux . . . Qu'elle était ingénieuse, ma Lise !

Mais, comment allez vous la lui transmettre ?

Je ne sais pas tellement . . .
Les galant de Margherite et d'Eleonor pourront peut être lui transmettre cette lettre ?
Ecoutez mon amie, je la déposerais sur le portail cette nuit, et j'attendrais.
Demain, avant même que toutes les Colombes ne soit réveillées, je me rendrais dans les jardins, voir ce qu'est devenue ma lettre !

Je lui souris, puis, je retournais au dortoir, guillerette.
Cette nuit, j'allais reprendre contact avec lui. Gustave . . .

Quelques jours plus tard . . .


J'entrais en courant, cherchant Lise du regard . Elle était revenue !

Lise ! Lise ! Votre lettre ! Il . . . Il me l'a donné !

Elle me regardait, ne comprenant visiblement pas de quoi je parlais .

Le jeune homme aux yeux verts, je l'ai revu. Dieu qu'il est charmant !! Il connaît bien Gustave, et il m'a transmis sa réponse. Tenez, la voici .

J'ouvrit l'enveloppe. Elle était parfumée, et la lettre était écrite sur du beau papier.
Je lit une ligne sur deux, en commençant par la première,
et ce que je découvris me combla de bonheur !

Lise, votre lettre
m'est bien parvenue, et obtenir mon post de comptable du Roi
m'a mis en joie.
mais ici, l'air est par trop frais
et je me languis
de l'été. Loin
de vous,
votre frère n'a plus aucune éducation et ressasse ces vers :
" J'irais, un soir, vous cherchez
mon oncle, et l'on vous pendra !" cela semble l'amuser, mais
j'en devient fou
il me demande sans cesse des nouvelles
de vous.
à bientôt,
Gustave,
Votre oncle.

Non, il ne m'avait pas oublié ! Il avait même pris soin de glisser un bout d'étoffe, richement décoré. Un petit mot y était avec :
Pour ma mie.

Ho, Carmélide, que je suis heureuse ! Remerciez votre galant pour moi !

Elle me jeta un regard de réprimande, et je me corrigeais .

Oui, bien sûr, ce n'est pas encore votre Galant . . . Enfin . . . Remerciez pour moi ce jeune homme ! Je gage qu'il ne tardera pas à prendre de la place dans votre coeur !